Lors de la mise en œuvre des activités de développement psychomoteur dans l’un des sites ciblés á Bethléem, un enfant nommé Elias participait au sein du groupe. Il avait deux ans lorsque nous avons commencé à travailler avec lui. Dès le début, nous avons remarqué qu’il possédait une excellente capacité de communication visuelle et corporelle : il exprimait ses besoins en me prenant la main et en me guidant vers ce qu’il souhaitait.


Cependant, sur le plan verbal, Elias ne prononçait aucun mot — même pas son propre prénom. Et lorsque nous ne comprenions pas ce qu’il voulait, il ressentait de la frustration et de la colère.

Nous avons alors commencé à nous concentrer sur la communication verbale à travers une série d’activités dirigées et ciblées. Le premier objectif était qu’Elias puisse dire son nom. Comme son audition était bonne et qu’il comprenait bien les règles du jeu, nous avons pu nous appuyer sur ces points positifs.


Après plusieurs séances, Elias a commencé à prononcer son prénom clairement. Ce moment fut une étape marquante, tant pour lui que pour nous. Peu à peu, il a commencé à dire les prénoms de ses camarades, puis son langage s’est enrichi de mots courants que nous travaillions durant les séances. Après des mois de travail régulier et persévérant, il a développé un bon vocabulaire et a pu former des phrases composées de trois mots.


L’histoire d’Elias est un témoignage vivant que la persévérance, le soutien adéquat et l’intervention précoce
peuvent réellement transformer la vie d’un enfant.